Quoi de mieux pour célébrer la Journée Internationale de la Montagne 2018 que de partir à la rencontre d’une espèce emblématique des hauts massifs marocains, mais malheureusement hautement menacée de disparition…
Affirmer qu’il est très difficile d’observer le Gypaète barbu dans le Parc National de Toubkal est un euphémisme : avec à peine un couple reproducteur et 4 immatures suivis depuis 2006, l’aventure de l’ornithologue s’avère comme une véritable quête du Saint Graal !
Cette difficulté d’observation et donc de suivi rend particulièrement ardu le travail de la Direction du PNTb pour la préservation de cette espèce en danger critique d’extinction au Maroc: en effet, cette Direction mène, depuis 2005, des actions en faveur de la préservation et de la réhabilitation du Gypaète barbu dans cette aire protégée, mais ne pas savoir où se déplacent les jeunes ayant quitté le nid, mais surtout quelles sont les causes probables de mortalité de ces oiseaux rendent difficiles cette mission de protection et de réhabilitation de cette espèce.
Jeune Gypaète barbu photographié sur le versant Sud du PNTb par Ali IRIZI
C’est pourquoi la Direction du Parc National de Toubkal en collaboration avec l’Association Marocaine pour la Fauconnerie et la Conservation des Rapaces (AMFCR) et l’Institut Scientifique de Rabat a lancé un projet de suivi des déplacements du Gypaète barbu dans le PNTb qui envisage la pose d’une balise GPS sur un ou plusieurs oiseaux.
La 1ère étape a été la mise en place d’un charnier provisoire par des écogardes du Parc, afin d’attirer les Gypaètes barbus, et l’installation d’un piège photographique à ses abords.
Des conditions de surveillance du charnier provisoire particulièrement difficiles !
Une fois la fréquentation du charnier par les Gypaètes devenue plus régulière et les conditions météorologiques devenues plus clémentes, les partenaires du projet démarreront la 2ème étape, à savoir la capture, l’équipement par une balise GPS et le lâcher d’un (ou plusieurs) Gypaète(s) barbu(s).
Affaire à suivre…