Gestion concertée et valorisation durable des plantes aromatiques et médicinales

L’aire d’adhésion du Parc national de Toubkal (PNTb) regroupe une grande partie de la population usagère des ressources naturelles de cette aire protégée. Le Plan Directeur du PNTb de 1996 avait proposé d’identifier une zone périphérique dans le but d’y développer des projets permettant de réduire les impacts négatifs sur la zone cœur. Cette zone périphérique comptabilise plus de 130 douars dont la population, en majorité pauvre et vivant dans une situation précaire, puise l’essentiel de ses besoins en énergie et en unité fourragère de la forêt, engendrant malheureusement un amenuisement de la biodiversité.

Une expérience pilote concernant la mise en place d’un projet de valorisation des plantes aromatiques et médicinales (PAM) a été menée dans la vallée de l’Agoundis, dans le sud-ouest du Parc national de Toubkal.

Ce projet a concerné d’abord la réalisation d’un certain nombre d’études, d’actions, d’ateliers de concertation avec les acteurs et la constitution de la Coopérative de l’Agoundis pour le développement forestier et agricole (CADEFA). Cette dernière a bénéficié d’un appui non négligeable de la Direction Régionale des Eaux et Forêts et de la Lutte Contre la Désertification du Haut Atlas et de ses partenaires depuis sa mise en place : la construction et l’équipement d’une unité d’extraction d’huile essentielle, l’encadrement des coopérants quant aux techniques de cueillette, d’extraction,  de commercialisation et de promotion des produits (emballage et étiquetage), etc.

Un contrat de gestion concertée des massifs forestiers de plantes aromatiques et médicinales dans l’Agoundis a par ailleurs été signé entre la Direction Provinciale des Eaux et Forêts et de la Lutte Contre la Désertification de Marrakech et cette Coopérative. Outre les plantes naturelles, le projet a appuyé la mise en place d’une pépinière communautaire pour la culture de certaines PAM, afin de permettre à la CADEFA d’être fonctionnelle toute l’année, de réduire la pression sur les massifs de la forêt de Goundafa et d’assurer la régénération de certaines plantes aromatiques et médicinales rares à l’état naturel, et ainsi de garantir une exploitation durable de la ressource en amont.

Pour plus d’information sur ce projet, n’hésitez pas à consulter sa brochure éditée en 2015.